Parcours du combattant pour le droit à l’Allocation Enfance
Âgée de 20 ans, Dilkumari Rana, originaire de Hattidhunga dans le district de Salyan, s’est rendue la semaine dernière à l’administration de sa municipalité rurale à Putalibazar pour obtenir une lettre de recommandation pour son fils de quatre ans afin de réclamer l’allocation pour enfant offerte par le gouvernement. Le voyage pour atteindre ce bureau a duré trois jours.
Sur les routes népalaises pour une lettre recommandation
Rana explique qu’elle s’est d’abord rendue à l’administration de Chharchhare, mais le secrétaire était absent et ne retournerait à son bureau qu’après six jours. Plutôt que de patienter six jours, elle a décidé, avec son père, de se rendre à pied à Putalibazar.
Une odyssée de trois jours pour les résidents
De même, une femme de 22 ans, Mankala Roka, également de Hattidhunga, est arrivée au bureau d’administration de la municipalité rurale après un éprouvant voyage de trois jours pour obtenir elle aussi une lettre de recommandation pour son fils de dix ans et l’inscrire à la sécurité sociale. Durant tout le voyage, elle a porté son fils sur son dos.
Des conditions de voyage périlleuses
Il n’y a aucune route goudronnée qui relie notre village, et là où il y a des routes en terre, il n’y a pas de service de transport. En de nombreux endroits, nous devons traverser de nombreux cours d’eau, dont le Babai, sans aucun pont », a déclaré Roka. À cause du relief difficile, les habitants doivent traverser rivières, forêts et collines pour se rendre au bureau administratif de la municipalité rurale.
Un problème qui affecte plus d’un village
Ce n’est pas uniquement un problème à Hattidhunga. Presque tous les villages et hameaux des quartiers 6 et 7 de la municipalité rurale de Kalimati doivent marcher pendant trois jours pour atteindre le bureau administratif pour toute sorte de travail administratif.
Un manque d’intérêt des autorités
Les habitants des quartiers 6 et 7 se plaignent du fait que leurs représentants ne montrent pas beaucoup d’intérêt à relier ces quartiers par des routes.
Le manque d’accessibilité empêche l’obtention d’aides
Selon Manakala Roka, la municipalité rurale offre une allocation d’environ 500 roupies par mois à chaque enfant de moins de cinq ans, mais tout le monde ne la reçoit pas, ou n’essaie même pas de l’obtenir, à cause des tracas qui y sont associés.
Des obstacles techniques à la construction de routes
Dan Bahadur Khatri, président de la municipalité rurale, a déclaré qu’ils n’ont pas été en mesure de construire des routes menant à ces deux quartiers en raison de difficultés géographiques et techniques, car ils bordent le parc national de Banke.
Des débuts de solution
Khatri a affirmé qu’ils ont entamé des discussions avec le gouvernement pour obtenir les autorisations nécessaires à la construction de routes et ont déjà commencé à construire des ponts sur la rivière Babai et d’autres cours d’eau.
