Après huit années d’essai, une loi éducative fédérale arrive finalement au Parlement Népalais
Malgré la proclamation de la Constitution du Népal et la promesse de plusieurs gouvernements successifs, la loi fédérale sur l’éducation a tardé à faire son apparition au Parlement. Après huit années et de multiples tentatives échouées, le projet de loi éducatif< a href="https://hr.parliament.gov.np/np/bills/fYSPD0Tl">s’est enregistré ce mercredi. Les discussions concernant le projet de loi ont déclenché des réactions diverses, avant même son examen par la Chambre. Regardons de plus près ce que contient ce projet de loi et pourquoi cela suscite une telle controverse.
Que contient le projet de loi ?
La Constitution du Népal qui a instauré le fédéralisme a décentralisé plusieurs autorités autrefois détenues par le gouvernement central, les confiant aux niveaux provinciaux et locaux. Désormais, les autorités locales ont plus de pouvoir pour gérer l’éducation scolaire. Pourtant, faute de lois nécessaires, les dispositions constitutionnelles ne sont pas mises en place. Une étude menée par le Comité de gestion de la législation de l’Assemblée nationale révèle que 40 lois, y compris celle sur l’éducation scolaire, doivent encore être promulguées pour une mise en œuvre complète de la constitution.
Quelles sont les principales dispositions du projet de loi ?
Le projet de loi renforce les pouvoirs des autorités locales, en autorisant ces dernières à établir et gérer des écoles. Cependant, ces autorités locales devront rassembler les ressources nécessaires pour gérer et opérer les écoles. En même temps, le gouvernement fédéral fait preuve de réticence à lâcher son pouvoir en proposant de restaurer les bureaux d’éducation au niveau du district.
Quel sera l’impact sur les examens scolaires ?
Si le projet de loi est adopté, les examens nationaux ne seront organisés qu’à la fin de la 12ème année. L’organisation des examens à la fin de la 10ème année est laissée au bon vouloir des écoles respectives. Les examens de 8ème année seront conduits par les unités locales.
Quelle a été la réaction des parties prenantes ?
Le projet de loi a suscité des réactions mitigées. Le président de l’Organisation des écoles privées et internat du Népal, DK Dhungana, se réjouit de la nouvelle. Cependant, la Campagne nationale pour l’éducation (NCE), qui regroupe plus de 300 organisations non gouvernementales travaillant dans le domaine de l’éducation, estime que cette loi encourage la commercialisation et la privatisation de l’éducation scolaire.
Le projet de loi est-il finalisé ?
Non, selon les éducateurs. Pramod Bhatta, qui a une compréhension approfondie du secteur de l’éducation au Népal, estime que l’absence de critères minimaux pour l’établissement des écoles est une faille majeure dans le projet de loi.
Comment se déroulera la procédure d’approbation ?
Le nouveau projet de loi sera présenté à la Chambre, où il sera discuté avant que les législateurs ne proposent des amendements. Il doit être approuvé par les deux chambres du Parlement fédéral avant de devenir loi et de remplacer la Loi sur l’éducation de 1971.