Réforme du secteur coopératif au Népal : suspension temporaire et contrôle plus strict
Une force de réforme coup de pouce au secteur coopératif a été mise en place par le gouvernement népalais. Elle propose un moratoire temporaire sur l’enregistrement de nouvelles coopératives et sur leur expansion, le temps d’appliquer les autres mesures visant à stabiliser le secteur.
La situation des coopératives au Népal
Le Rapport de la Revue de Stabilité du Secteur Financier de l’aide monétaire internationale publié au début du mois d’octobre dénombre environ 30,879 coopératives dans le pays, incluant 14,484 coopératives d’épargne et de crédit.
Raisons et objectifs de la réforme
Face à la défaillance de plusieurs coopératives d’épargne et de crédit ne parvenant pas à rembourser les dépositaires, le gouvernement a formé cette force de proposition. Elle est dirigée par Jaykant Raut, membre de la Commission Nationale de Planification. Son rôle est d’étudier la situation et de recommander les mesures correctives appropriées.
Détails de la recommandation et prochaines étapes
Cette force a fait part de sa recommandation à mettre en place un moratoire temporaire sur l’enregistrement de nouvelles coopératives et sur l’expansion des existantes, confie Ganesh Prasad Bhatta, porte-parole du ministère népalais de l’aménagement du territoire, des coopératives et de l’allégement de la pauvreté.
Situation préoccupante des dépositaires
Les coopératives, en particulier celles d’épargne et de crédit, éprouvent des difficultés à rembourser les dépositaires, ce qui alimente les craintes quant à la sécurité de leur argent. Selon le même porte-parole du ministère, la force propose également l’instauration d’un suivi intensif des coopératives d’épargne et de crédit et la récupération des dépôts en vendant même les biens des promoteurs de coopératives si nécessaire.
Efforts pour une restructuration de la réglementation de ce secteur
Le gouvernement népalais a signé une entente en août dernier avec les membres des coopératives. Sur les principaux points de l’accord, l’on note des mesures pour modifier les lois afin de faire face à la situation. Le ministère travaillera également sur la mise en place du Fonds de garantie de dépôt et de crédit afin de sécuriser les économies des dépositaires des coopératives.
Vue d’ensemble de la crise actuelle
En somme, le faible encadrement du secteur des coopératives et le manque d’informations sur la santé financière des organisations rendent difficile l’évaluation de la gravité du risque actuel. Le conseiller en finance mondiale, l’IMF, a donc recommandé un partage formel d’information avec les autorités coopératives pour assurer un suivi en temps réel de la situation des coopératives d’épargne et de crédit.