Verdict du tribunal pour l’agression d’un éducateur népalais
Le Tribunal du district de Kathmandou a rendu, jeudi, un verdict de culpabilité à l’encontre de six leaders étudiants du Congrès Népalais au pouvoir, pour avoir attaqué et sévèrement blessé Prem Chalaune, un enseignant de l’Université Tribhuvan.
Pénalités pour les accusés
Les six accusés, Hari Acharya, Yogendra Rawal, Rupesh Sah, Nabin Kumar Lama, Niraj Ranamagar et Sayuj Shrestha, ont été condamnés à deux ans de prison et à une amende de Rs20,000 chacun par le juge unique Binod Khatiwada. Ils ont été condamnés selon l’article 192 (5) du Code Pénal.
Dédommagement à la victime
En plus de la peine de prison et de l’amende, le tribunal a également ordonné aux accusés de payer une indemnité de Rs2.8 millions à la victime, Prem Chalaune. Suite à l’agression, une tentative de meurtre avait été déposée contre les coupables.
Contexte de l’assaut
Prem Chalaune, enseignant en sociologie sur le campus de l’université à Kirtipur, a été violemment agressé sur le campus le 6 octobre 2020 par un groupe comprenant Hari Acharya, président de la section TU du Congrès Népalais affilié à l’Union des Étudiants du Népal (NSU), Yogendra Rawal, secrétaire de la même organisation et d’autres membres de l’union. Suite à cette agression, Chalaune a subi de graves blessures à la tête, à la poitrine et aux cuisses et a dû passer un mois à l’hôpital.
Tentative de retrait de l’affaire
Malgré l’affaire de tentative de meurtre en cours de jugement au tribunal de district, le cabinet de Pushpa Kamal Dahal a tenté de retirer les charges contre les agresseurs le 13 juin dernier, en raison de leurs liens étroits avec le parti au pouvoir. Cette décision a soulevé de nombreuses critiques. Toutefois, les ministres de Dahal ont défendu cette décision en prétendant que la victime, Chalaune, avait provoqué les étudiants.
Intervention de la Cour suprême
Le 22 juin, la Cour suprême est intervenue contre la décision de retrait des charges et a ordonné la non-application de cette décision. Chalaune avait également fait une grève de la faim en contestation de la décision du gouvernement tout en la contestant devant la Cour suprême.