Kin of missing and disappeared in west Nepal seek closure



L’Ombre du Conflit Maoïste au Népal : Regard sur la Détention Inexpliquée de Suresh Kumar Oli

Il y a de cela 21 ans, en 2002, Suresh Kumar Oli, résidant dans le secteur 15 de la ville sous-métropolitaine de Tulsipur, Dang, fut arrêté par les forces de l’ordre sous le prétexte d’être un rebelle maoïste. Agé de 31 ans, cet éleveur de chèvres y a laissé sa vie derrière lui.

Une Attente Insoutenable pour la Famille

Sa femme, Devisara Oli, parle avec douleur de la journée fatidique où son mari fut convoqué par la police pour un interrogatoire dont il ne reviendra jamais. Depuis ce jour, elle attend encore son retour, des réponses à son absence qui ne vient pas.

Des Familles dans le Désarroi

Le drame vécu par la famille Oli n’est pas un cas isolé. Selon Sima Chaudhary, psychoanalyste, de nombreuses familles victimes du conflit armé et survivantes portent les stigmates d’un conflit impitoyable qui ne leur a laissé que des souffrances psychologiques.

Devisara témoigne que malgré toutes les promesses d’aide, le gouvernement népalais a échoué à offrir le soutien nécessaire aux familles des personnes disparues.

Des Engagements Non Tenus

Le 21 novembre 2006, un accord de paix global historique avait été signé entre le parti maoïste et le Premier ministre d’alors, Girija Prasad Koirala. Cet accord prévoyait de rendre justice à toutes les victimes de l’insurrection.

Malheureusement, plus de 17 ans après la signature de cet accord, il n’y a aucune avancée tangible et aucune des victimes n’a obtenu justice.

Les Injustices Perpétuées

Des familles entières vivent dans des conditions précaires, avec les enfants privés de toutes opportunités. En effet, la disparition des principaux soutiens de familles a créé un grand vide, laissant de nombreuses femmes seules face à l’éducation des enfants.

Indrajit Tharu, membre du parlement de la Province de Lumbini et ancien ministre de la santé, souligne l’urgence d’une intervention gouvernementale, non seulement pour rendre justice aux familles des victimes, mais également pour compenser les familles en offrant une éducation gratuite aux enfants et un emploi aux membres des familles les plus démunies.

Les Familles Toujours en Attente de Justice

Par exemple, Sandipa Oli attend toujours le retour de son père, disparu le 7 août 2006. Malgré plusieurs plaintes et rapports déposés aux commissions, son père reste introuvable.

A ce jour, la Commission d’enquête sur les personnes disparues de force rapporte que seulement 44 personnes sur 3,289 déclarées disparues ont été retrouvées et uniquement 2,483 cas sont en cours d’investigation approfondie. Un chiffre accablant qui souligne de manière criante l’inaction du gouvernement.