Le tragique destin d’une naissance prématurée
Une adolescente de 17 ans a donné naissance à un enfant à la clinique de naissance de Shanigaun, dans le district rural de Sinja en juin dernier. Le bébé est né prématurément après sept mois de grossesse. En raison d’une non-adhérence du nouveau-né, l’établissement de santé l’a immédiatement transféré à l’Académie des sciences de la santé de Karnali.
Cependant, les proches de la mère ont préféré amener le nouveau-né à la maison malgré les conseils des professionnels de la santé. « Le bébé est décédé au domicile familial dans les 24 heures suivantes », a déploré Ramesh Rawal, en charge du poste de santé de Shanigaun.
Facteurs de risque et conséquences néfastes
Selon les agents de santé, le jeune âge de la mère serait l’une des raisons de cette naissance prématurée. En effet, son utérus n’était pas suffisamment développé pour fournir un environnement propice au développement du foetus.
Pour tenter d’éviter ce tragique dénouement, la municipalité rurale de Sinja avait prévu une ambulance pour amener la mère et le nouveau-né gratuitement à l’Académie des sciences de la santé de Karnali. Cependant, les parents étaient réticents à ce déplacement.
Résistance culturelle face aux institutions de santé
Malgré les efforts déployés pour réduire la mortalité maternelle et infantile, les personnes refusent souvent de se rendre dans des hôpitaux bien équipés en raison de leurs mentalités traditionnelles. Cette résistance s’observe régulièrement malgré que la municipalité rurale propose un service d’ambulance gratuit à toutes les femmes enceintes et aux nouvelles mères.
La survie fragile des nouveau-nés prématurés
A 19 ans, une autre femme enceinte a été également amenée à un poste de santé pour accoucher en toute sécurité pendant son huitième mois de grossesse. Son bébé aussi est né prématurément et affaibli. Il a été référé à l’Académie des sciences de la santé de Karnali pour traitement, mais malheureusement, le nourrisson y est décédé.
Les enjeux de la santé infantile à Jumla
De nombreuses filles à Jumla donnent naissance à un âge précoce, ce qui entraîne souvent la mort des nouveau-nés. Selon les agents de santé, le taux de mortalité infantile à Jumla est effrayant, principalement en raison de la précocité des grossesses, du manque d’hôpitaux bien équipés, d’une mauvaise alimentation pendant la grossesse, de la pauvreté et du manque de sensibilisation à ces questions.
Engagements nationaux et réalité sanitaire
Malgré l’engagement pris par le Népal de réduire le taux de mortalité néonatale à 12 décès pour 1 000 naissances vivantes d’ici 2030, le taux actuel stagne depuis 2016. Actuellement, sur 1 000 naissances vivantes, 21 enfants meurent dans le mois qui suit leur naissance.